♦ Stone, le monde est stone

«Je suis désolée Joe...»
«Désolée? C'est tout ce que tu as à dire? Angie, on s'aime toi et moi, tu peux pas me laisser comme ça!»
«Et qu'est-ce que tu veux que je fasse?»
«RESTE! Reste avec moi, tu n'auras qu'à habiter chez nous...»
«Bébé tu sais que c'est pas aussi simple...Tu connais mon père, il ne me donnera jamais son autorisation»
Mon père venait d'obtenir une promotion qui nous obligeait à partir pour New-York ma mère lui, ma petite sœur Lola et moi. Ce fut un réel déchirement pour moi, non seulement j'allais devoir tout recommencer à zéro dans une ville ou je n'avais jamais mis les pieds, mais en plus je devait laisser mon petit ami derrière moi. Joseph, ou Joe pour les intimes, je le connaissais depuis toujours. Nous avons étudié dans la même école et avons grandis ensemble. Et puis, vint le moment de l'adolescence ou nos sentiments l'un pour l'autre s'intensifièrent. Nous sommes sortis ensemble et filions le parfait amour jusqu'à ce déménagement, qui arrivât au moment ou nous allions fêter nos deux ans ensemble. J'étais raide dingue amoureuse de Joseph, et nous étions tous les deux persuadés que nous allions finir notre vie ensemble. Mais voilà les choses ne se déroulent pas toujours comme on le voudrait et Joe et moi venions d'en faire les frais...

♥ ♣ ♦

Journaliste: «Et dans un instant on écoutera le nouveau tube des célèbres Jonas Brothers qui s'intitule Turn Right! Alors les garçons, pouvez vous nous expliquer dans quelles conditions a été écrite cette magnifique ballade?»
Nick: «Bien sur, euh...Joe?»
Joe: «Oui euh...Et bien c'est une histoire assez personnelle disons. Cette chanson parle de mon premier amour, celle qui a encore aujourd'hui une place particulière dans mon cœur. On ne s'est pas vraiment quittés dans de bonnes conditions et je continue d'avoir l'impression d'être passé à côté d'une belle histoire, ce qui m'a inspiré cette chanson.»
Journaliste: «Et bien! En voilà une révélation Joe!»
J'éteignais la télévision, en ayant assez d'entendre mon ancien petit ami parler de notre relation passée sur toutes les ondes. Ça faisait un ans et demis que je vivais à New-York désormais et Joseph avait préféré couper les ponts avec moi, selon lui, il était trop dur à supporter de continuer d'avoir de mes nouvelles sans pour autant avoir une relation stable ensemble. Nous avions tenté la relation amoureuse à distance mais l'expérience s'était révélée trop douloureuse. Tous me manquait chez lui, ses baisers, ses câlins, sa famille aussi. J'avais toujours été très proche des Jonas au complet, et le fait de les voir réaliser leur rêve de gloire aujourd'hui me comblait de bonheur. Nicolas continuait de m'appeler de temps en temps et m'avait avoué que c'était une idée de Joe de former un groupe, après que je sois partie, il avait commencé à déprimer sérieusement et s'était réfugié dans la musique, et dans l'écriture de chansons principalement me concernant. Et aujourd'hui, ils étaient mondialement connus...Nicolas, Kevin et Joseph...Il était loin le temps ou nous jouions ensemble dans leur jardin fleuri, nous étions jeunes, naïfs, et Joe et moi étions amoureux. Désormais, à chaque fois que j'entendais l'une de leurs chansons à la radio, je me mettais à pleurer comme une idiote, regrettant les temps anciens.

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«Angie chérie dépêche toi bon sang on va être en retard!»
«Ça serait bien la première fois!»
«Ahahah ma petite amie est TELLEMENT drôle! J'en ai de la chance de sortir avec une comique pareille...»
«Bon aller au lieu de te plaindre remue toi un peu je t'attend moi!»
Ethan leva les yeux au ciel d'un air exaspéré. Il ne supportait pas que je nous mette en retard, lui était très pointilleux sur les horaires. Il avait réservé une table pour deux dans l'un des restaurants les plus chics de la ville et je le soupçonnais d'avoir quelque chose d'important à me dire. Il était si nerveux depuis quelques temps que ça me semblait évident...
«Alors? Chérie? Dis quelque chose ma puce...»
«Hum...Euh...Et bien je n'en sais rien Ethan. Ça me parait tellement précipité. Tu ne pense pas?»
«Bébé ça fait deux ans qu'on se connait, deux ans que je t'aime plus que n'importe qui d'autre au monde, et ça fait un an et demis qu'on file le parfait amour, alors non, je ne pense pas qu'un mariage entre nous soit si précipité...»
Ethan avait été le premier à croiser ma route lorsque j'avais emménagé à New-York, nous sommes rapidement devenus les meilleurs amis du monde, quant à lui, il ne me cachât jamais les sentiments amoureux qu'il éprouvât pour moi dés le premier jour. Peut être qu'il avait raison, peut être qu'il était temps pour moi de tourner la page intitulée "Joe", peut être qu'il était temps de penser un peu à Ethan...Son visage s'était illuminé lorsqu'il m'avait demandé de l'épouser, et je voyais bien que je ferais de lui l'homme le plus comblé au monde si je répondais oui...
«C'est d'accord...»
L'une des plus grosses erreurs de ma vie, croyez moi. Ethan s'était emballé, et avait entreprit de m'organiser le plus beau mariage du siècle. Un vrai mariage de princesse, avec des dizaines de demoiselles d'honneur habillées comme des meringues, une robe digne de Cendrillon, plus de 200 invités et l'incontournable pièce montée. Génial hein? Tout ce que je déteste. Mais je ne disais rien, ça faisait plaisir à Ethan et c'était très bien comme ça.

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Six moi plus tard, le jour de mes 18 ans pour être précise, je me baladais sur la cinquième avenue de New-York en compagnie d’Ethan et Marissa, ma meilleure amie de l’époque, qui avait toujours eut un faible pour mon futur mari ; ils avaient crus me faire plaisir en m’emmenant ici pour fêter ma majorité mais à cette époque de ma vie, plus rien ne me rendait heureuse…J’étais entré dans une routine lassante…J’avais choisi ma robe de mariée en compagnie de Marissa, qui était bien plus excitée que moi, Ethan m’avait organisé un mariage dont toutes les jeunes filles de mon âge rêve, sauf moi, et qui était censé me combler de bonheur. Nous devions célébrer notre union quelques mois plus tard. Ce jour là, je me fis portée pour disparue…
Je partais loin, très loin de cette vie monotone, de ma meilleure amie en admiration sur mon futur mari, de mon satané mariage qui ne me réjouissait même pas, de ma famille qui m’avait reniée depuis l’annonce de cette union…de toute une vie…

«Oh excuse moi je ne t'avais pas vue!»
«Ouais ben fais attention la prochaine fois, t'es pas tout seul dans le couloir!»
«Ça va calme toi y pas de mort et tes ongles sont pas cassés.»
«C’est bon lâche moi retourne à tes affaires le nouveau.»
«Moi c’est Alex»
«Et moi j'en ai rien a faire.»
«Je pense que tu diras pas ça plus tard.»
«On verra bien»
Voilà comment s'est déroulée ma rencontre avec Alexander Strauss, le pauvre avait choisit le mauvais jour pour me bousculer car je venais de me disputer avec Joe, nous étions à l'époque à la recherche d'un appartement et il ne voyait pas l'intérêt pour nous d'en rechercher un avec deux chambre. Il souhaitait que l'on partage même notre chambre, mais c'était hors de question. Bref, je venais d'incendier ce pauvre garçon que je n'avais jamais vu auparavant alors qu'il n'avait rien demandé et que ce n'était pas dans mes habitudes.
Ce n'est que le week-end suivant que je le revis, un Samedi soir banal pour moi, je bossais au Trainrweck, la bar le plus chaud de la ville en tant que serveuse mais aussi comme danseuse. Chaque soirée les autres serveuses et moi invitons l'un de nos client à monter sur le bar avec nous afin de nous déhancher à ses côtés. Autant vous le dire, nous choisissons toujours des beaux gosses au corps d'étalon, quitte à travailler un samedi soir, autant le faire avec plaisir...Ce soir là donc, ma collègue avait pris Alexander par la main afin de l'aider à grimper sur le bar, ce qui fit que je commençais à me déhancher sensuellement contre lui sans pour autant voir son visage. Lorsqu'il, se retourna, je ne fis toujours pas le rapprochement, ce n'est que lorsqu'il me sussurat ces mots au creux de l'oreille que je compris d'ou je le connaissais...
«Maintenant que ton cul s'est frotté contre toutes les parties de mon corps je peux savoir ton prénom ou ça n'a toujours aucune importance?»
«Alexander? L'abruti du couloir?»
«L'abruti en question c'est bien moi.»
Je vous l'avais dit que j'étais du genre à enchainer les gaffes. Mais ce soir là je n'en avais strictement rien à faire, je trouvais Alexander vraiment sexy et prenait plaisir à le faire rester sur le bar plus longtemps que prévu, avant de lui proposer de passer la nuit chez moi. Il ne se fit pas prier, et depuis nous avons décidé de coucher ensemble quand bon nous semblera sans que rien ne nous attache. Je ne voulais pas d'une relation stable, c'est pourquoi j'ai eu l'idée de cette amitié améliorée avec lui...Et on peut dire que tout se passait comme je le voulais jusqu'à ce qu'Alex croise la route de mon ex petit ami Joe...

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«Alors Joe t’as passé une bonne nuit?»
«Ça va la ramène pas toi, c’est moi qui vit avec je te rappelle.»
«Oui mais regarde où ça te mène, elle vient tout de même dormir dans mon lit je ne me trompe pas. Enfin attends je réfléchis … ha oui oui c’était bien avec moi qu’elle a « dormi » hier.»
«Commence pas et tu as pas intérêt à mettre ne serait-ce qu’un pied chez moi, et je veux plus qu’elle te voit.»
«Tu comptes faire quoi? Lui imposer un couvre-feu? Ou bien l’enfermer dans sa chambre? Soit sérieux franchement, c’est plus une gosse, elle fait ce qu’elle veut avec qui elle veut et elle le fait bien.»
Et c'est à ce moment que les coups de point commencèrent à fuser entre Joseph et Alexander. J'ai du moi-même intervenir pour les séparer puis les calmer un par un, sinon ils auraient probablement finis tous deux à l'hôpital. Joseph n'a jamais vu d'un bon œil la relation que j'entretiens avec Alexander, c'est pourquoi, dés le départ, il a clairement fait comprendre qu'il ne 'appréciait pas et qu'il ne ferait aucun effort vis à vis de lui. Du côté d'Alex, c'est la même chose, il n'a pas compris la haine de Joseph à son égard sans raison apparente, et son côté rancunier et bagarreur a bien vite prit le dessus. A chacune de leur rencontre, ces deux là se lancent des piques, multiplient les provocations et finissent par ce battre, au point que Joseph a formellement interdit à Alexander de mettre un pied chez nous. Il a également instauré des règles du genre "Pas de garçons ni de filles à la maisons si c'est dans l'intention de coucher avec", "pas de petit ami qui passe la nuit à la maison", ou encore "Pas de visites après 21h00". Vous imaginez l'horreur? Mais comme bien souvent je ne peux rien refuser à Joseph, j'ai cédé et accepté ces règles qu'il m'a imposé. Résultat: je suis aujourd'hui obligée de voir secrètement Alex, on est obligés de se cacher et il ne vient chez moi que lorsque Joseph est absent...