Juliette M. Blueberry

« La confession est la purification de l’âme
« Pardonnez-moi mon père car j’ai pêché ». Je jouais nerveusement avec mes mains, détestant parler de ma vie privée. Mais je me le devais, pour la simple raison que parler à un homme de foi permettait à Dieu de nous pardonner. C’est ce que mes parents me disaient toujours. J’entendis doucement la lucarne s’ouvrir et une voix rassurante me dire de me confier sans peur. Je déglutissais difficilement, honteuse de mes futurs propos. « J’ai goûté aux plaisirs de la chaire mon père. Plus d’une fois». J’avais honte, sans aucun doute possible. On m’avait appris à regretter mes erreurs et me confier pour que Dieu m’accorde son pardon et que je sois purifiée.

Bristol un lieu de débauche
Il était bien entendu que je n’allais pas stopper mes petites habitudes après m’être confessée. La fête était l’un de mes vices les plus prononcés. Je sortais une nouvelle fois ce soir, vêtue de ma petite robe et de mes oreilles de chat. C’était loin d’être une skins party, mais ça en avait l’air. J’arrivais dans les environs de vingt-trois heures trente pour la simple raison que la fête était déjà bien entamée. Je détestais arrivée lorsqu’une fête commençait à peine. Je me mis vite dans le bain lorsque je sentis des mains glisser sur mes hanches. « Mon bébé. J’allais finir par croire que tu ne viendrais pas ». Je souris au son de cette voix. Jason était mon petit ami de l’époque et je ne pouvais que sourire amusée à ses remarques. Entre lui et moi, c’était du pur amusement. Même si, au fond de moi, je voulais tellement plus. Une relation sérieuse par exemple. Et comme à mon habitude. J’avais fini dans ses draps

Aussi tragique que les pièces de Shakespeare, son départ me fut des plus pénibles.
« Comment ça, il est parti ? ». Je regardais cette femme en tailleur noir et au talons aiguilles. Oui. Jason était bel et bien partit. Il avait vendu la maison. Alors il m'avait abandonné sans un au revoir? Comme ça. Jason ne voulait surement pas de moi, plus d'une relation sérieuse. Mais de là à partir sans prévenir. Quelle ingratitude! Je regardais cette femme avec mépris puis tournais les talons avant de m'en aller chez moi, dans ma chambre, pleurant comme une adolescente.

Un enfant est le plus beau des cadeaux. Peut-être pas pour tous.
C’était impossible. Non, cela ne pouvait pas être probable. Il était partit alors c’était improbable. Je ne pouvais pas être enceinte et surtout pas de lui. C'était inimaginable. Qu’allais-je devenir ? Bien entendu, on ne récoltait que ce que l’on semait. Mais bon Dieu. Qu’allais-je faire sans lui ? Il était hors de question d’avorter. Pour la simple raison que, bien que je sois contre le fait d’être pratiquante à la religion catholique, j’avais quand même des valeurs importante qui s’y rapportait, comme le fait de ne pas avorter. Pas lorsque cet enfant à été conçu d’amour, même si celui-ci n’était pas éternel.

Va-t-en, tu ne représente plus rien.
Après avoir eu confirmation. J’étais bien enceinte. Il me fallait annoncer la nouvelle à mes parents. Je les avais réunis dans le salon pour leur annoncer. Le stress augmentait au fur et à mesure que les minutes passaient. Ce fut dur, ma famille étant très religieuse. « Papa, maman, je suis enceinte ». Mon père se leva et d’un coup sec et brutal, sa main vint se fracasser contre ma joue. Mes yeux se gorgèrent de larmes qui ruisselèrent sur ma joue. Ses paroles furent pénibles et je me retrouvais seule mis à part ma petite sœur. Il était donc pour moi le temps de partir.

.. »

«

Mélusine la taquine.
C’est après neuf mois que je donnais naissance à une petite fille nommée Mélusine. Seule, j’étais seule à cet instant mais après tout, je ne l’ai jamais regretté. Cette petite coquine est née il y a maintenant tout juste un an. Elle fait mon bonheur. Bien entendu, elle me rend aussi la vie dure. Comment élever un enfant en étant à l’université. Mais je tiens le coup.

L’enseignement, très peu pour moi.
L’université m’a permis beaucoup de chose. Notamment celle de réaliser que l’enseignement n’était pas mon futur métier. L’éducation était mon point fort mais pas l’enseignement. C’est lors d’un stage universitaire que j’ai rencontré Riley. C’est une jeune fille que j’adore particulièrement.

Cherche baby-sitter qui a bon cœur.
C’est en cherchant une baby-sitter que j’ai rencontré Angela. Elle est pour moi, un coup de foudre. Une révélation. Je l’admire presque tant elle est apprécier de ma petite fille. J’entretiens avec cette fille, une amitié très forte. Je n’ai pas besoin de sortir pour l’appeler. Angela est la baby-sitter de Mélusine mais aussi, une grande amie pour moi

Esquiver le danger est le meilleur moyen d’être sauve.
J’ai fini par apprendre que Jason se trouvait sur cette île. Depuis, j’essaye d’éviter à tout pris une malheureuse rencontre. Je n’essaye pas d’esquiver une mise au point. Mais je veux tourner la page, je veux que mon passé disparaisse, je ne veux pas qu’il sache que Mélusine est sa fille, il ne faut pas qu’il sache que j’ai une fille.

L’université n’a pas que du mauvais.
Il s’appelle William, il est dans mon cours d’infographie d’architecture que j’ai repris il y a peu. J’ai complètement craqué pour lui comme une adolescente. Lorsque notre professeur nous a mis en binôme pour la réalisation d’un gros projet, je cru défaillir. « On pourrait aller chez toi pour finaliser le projet ». J’ouvrais grand les yeux avant de rougir. « Euh, ce n’est pas possible, mon bungalow est en plein travaux, ce serait impoli de te recevoir dans de telles conditions ». Mensonge ! Et chaque proposition m’enfonce un peu plus. J’ai tellement peur de sa réaction lorsqu’il apprendra que j’ai une fille. Ce garçon me plait énormément.

»